Au lycée Voillaume d’Aulnay-sous-Bois, des cours sans lumière ni chauffage

Avec l’arrivée du froid hivernal, les conditions de travail deviennent de plus en plus difficiles au lycée Voillaume d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). La vétusté des lieux provoque effectivement des problèmes d’isolation, de chauffage et d’éclairage. De plus, l’établissement subit souvent des coupures d’électricité. Les indignations se sont ainsi multipliées sur les réseaux sociaux après un reportage de RMC à ce sujet. 

Des conditions de travail indignes pour les élèves et les enseignants

Accueillant quelque 2 400 élèves, le lycée de Voillaume fait partie des plus grands établissements de l’Académie de Créteil. Pourtant, ses locaux sont d’une vétusté effarante. Les professeurs déplorent notamment des plafonds effondrés, des vitres cassées et des sanitaires insalubres. En outre, ils doivent parfois assurer les cours sous les 15 degrés Celsius, à cause de pannes de chauffage et d’électricité

Les réseaux sociaux se sont d’ailleurs enflammés en découvrant des lycéens en doudoune qui devaient éclairer leurs cahiers avec des téléphones portables. Depuis leurs diffusions sur RMC le 12 décembre, ces images ont été largement relayées et commentées sur la toile. Cette situation a aussi suscité des incompréhensions, en raison des 47 millions d’euros de rénovation annoncés par les responsables locaux. 

Malgré tout, certaines fenêtres ne ferment pas, tandis que d’autres ne peuvent pas s’ouvrir. Les enseignants et les élèves doivent donc travailler dans le froid ou dans le noir au quotidien. Avec le froid hivernal, le corps enseignant s’adapte à un auditoire ganté et en manteau. Les professeurs d’EPS préfèrent, en revanche, annuler les cours à cause d’une température atteignant les 8 degrés dans le gymnase. En effet, il est inenvisageable de faire du sport dans ces conditions. 

En gagnant en visibilité, de nombreux enseignants du lycée Voillaume ont manifesté leur colère en tant que laissés pour compte. Ils dénoncent même une « rupture d’égalité » vis-à-vis du lycée de Seine-Saint-Denis. Ce sentiment d’injustice est également partagé par diverses entités comme le collectif École et Familles Oubliées ou encore le syndicat FIDL (Fédération indépendante et démocratique lycéenne). 

Des réactions immédiates des élus concernés

Le reportage diffusé sur RMC a rapidement été suivi d’une lettre ouverte de Nadège Abomangoli, députée de la 10e circonscription de Seine-Saint-Denis. Profitant de cette exposition médiatique, l’élue réitère son appel au maire et au conseil régional pour intervenir d’urgence au lycée Voillaume. L’inégalité entre les lycées franciliens a aussi été soulevée par Rodrigo Arenas, député de la 10e circonscription de Paris. 

Outre ces deux élus, la situation à Aulnay-sous-Bois a provoqué l’indignation d’autres députés comme Sarah Legrain, Thomas Portes et Prisca Thevenot. Ces membres de l’Assemblée ont dénoncé les manquements du conseiller régional et de la présidente de la région Île-de-France. Pour sa défense, Valérie Pécresse annonce la réalisation de travaux ciblés durant les vacances de Noël. Il s’agit effectivement de la responsable de l’entretien des établissements d’enseignement franciliens. 

Au cours de cette intervention d’urgence, les autorités locales comptent prioriser les sanitaires et le chauffage avant d’effectuer des travaux plus importants. Les travaux publics sont toutefois saturés pour l’instant, selon la présidente de la région. Il faudra donc trouver le temps d’intervenir à Aulnay-sous-Bois, même s’ils disposent de 6,6 milliards d’euros pour rénover les lycées du territoire.

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