Cambriolages à l’acide en région parisienne : la police enquête

Dans les Hauts-de-Seine et les Yvelines sévit un gang de cambrioleurs pour le moins mystérieux, depuis le mois de juillet. Sa particularité ? L’utilisation d’un produit corrosif pour forcer les portes des domiciles des victimes plus facilement. Les enquêteurs de la police, qui se penchent sur l’affaire actuellement, ne cachent pas leur inquiétude vis-à-vis de cette nouvelle technique de cambriolage. Le point dans la suite.

Les enquêteurs s’inquiètent

La technique de la mystérieuse bande de cambrioleurs inquiète les enquêteurs, c’est le cas de le dire ! Celle-ci consiste à injecter un produit corrosif puissant pour faire fondre la serrure et ainsi fracturer les portes rapidement, le tout sans faire de bruit. A propos de cette technique de cambriolage inédite, une source policière explique que les voleurs « injectent un liquide corrosif dans le barillet des serrures, ce qui détériore le mécanisme en le faisant fondre. Ils glissent ensuite un outil à l’intérieur qui leur permet d’ouvrir très rapidement et sans faire de bruit. On n’a jamais vu ça ».

A ce jour, plus d’une soixantaine de cambriolages à l’acide ont été recensés entre juillet et août un peu partout en Île-de-France, plus particulièrement dans les Hauts-de-Seine. Pour l’heure, aucune piste n’est privilégiée par la police, mais tout laisse à penser qu’il s’agit d’une bande organisée et non d’un individu isolé.

Un acide « mystère »

Sur la soixantaine de cambriolages recensés entre juillet et août, près de 40 ont eu lieu dans les Hauts-de-Seine, plus précisément à Levallois-Perret, Sèvres et Issy-les-Moulineaux. Le département le plus touché après les Hauts-de-Seine est les Yvelines, suivi de Paris et du Val-de-Marne. Alors que la police parle de « cambriolage à l’acide » pour désigner les méfaits, force est de reconnaître qu’on ne connait toujours pas la nature exacte du corrosif injecté dans les serrures pour forcer les portes. A l’heure actuelle, des analyses sont toujours en cours pour tenter d’identifier la nature du produit, à partir des traces retrouvées sur les portes des domiciles cambriolés. A ce propos, une source policière explique : « On sait que c’est un liquide corrosif qui permet de dissoudre des matériaux, mais on ne connaît pas encore sa composition précise. Ça peut être de l’acide, de l’azote liquide ou un tout autre produit ».

Quid des auteurs des cambriolages ?

L’incertitude règne toujours sur le profil des voleurs. A ce jour, aucun suspect n’a été entendu en relation avec les cambriolages, dans le cadre des enquêtes menées par les groupes anti-cambriolages des commissariats. Pour l’heure, on n’en sait pas plus sur le profil des cambrioleurs : « On ne sait pas s’il s’agit de vieux routiers du vol par effraction, d’une bande originaire d’Europe de l’Est ou d’une cité parisienne », relate une source policière en charge du dossier. Les enquêteurs ont certes réalisé des relevés d’empreintes génétiques dans les domiciles des victimes, mais ils comptent surtout sur un faux pas des cambrioleurs pour être en mesure de les débusquer.

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