Les Nanterriens viennent d’apprendre que leur ville fera partie d’une de celles qui auront le privilège d’accueillir la fameuse flamme durant les Jeux olympiques de 2024. Une aubaine selon le maire de Nanterre, mais qui revêt tout de même certaines incertitudes. En effet, les avis sont partagés concernant la participation des localités à devenir des villes-étapes pour la flamme. Toutes les précisions sur un sujet qui divise bon nombre de Français.
Recevoir la flamme olympique est synonyme de reconnaissance
Du 19 au 26 juillet 2024, 65 villes de la région Île-de-France seront traversées par la flamme olympique. Elles ont été désignées de sorte que tous les départements franciliens aient l’opportunité de voir son passage. Nanterre fait partie des communes choisies pour représenter le département des Hauts-de-Seine.
Le maire de la ville, Patrick Jarry, n’a pas pu cacher son enthousiasme suite à cette annonce. Celui-ci estime qu’il s’agit là d’une reconnaissance envers le dynamisme de sa commune et son apport au niveau national. Pour rappel, Nanterre est une ville-hôte des prochains Jeux olympiques d’été.
Nanterre accueillera les épreuves de Waterpolo, de para-natation et de natation. Ces compétitions se dérouleront notamment dans le stade couvert de La Défense Arena. De plus, la ville est considérée comme l’une des villes françaises où le sport occupe une place centrale. Différentes sections sportives composées de plusieurs types d’activités y sont ouvertes aux enfants dès l’âge de 4 ans.
Par ailleurs, le passage de la flamme olympique dans la ville permettra de rassembler toutes les communautés de la ville. L’objectif est alors de multiplier les rencontres durant la période entière des Jeux. L’essentiel pour tous étant bien évidemment d’en profiter pour se divertir et s’amuser.
Plusieurs départements français ont dédaigné servir de relais
Au départ, le Comité d’organisation des Jeux olympiques (COJO) avait prévu de faire traverser la flamme olympique par tous les départements français. Malheureusement, certains ont tout simplement refusé de servir de ville-étape. C’est par exemple le cas de la Creuse, de l’Orne, de la Loire-Atlantique ou encore des Vosges.
Voilà pourquoi ce seront uniquement l’ensemble des départements franciliens et quelques autres départements du pays qui seront parcourus par la flamme. La principale raison à ces désistements est le coût d’accueil de cette dernière qui s’élève en moyenne à 150 000€. Pour de nombreuses collectivités, cela représente un budget conséquent, sachant le contexte économique actuel.
Elles doivent réduire leurs dépenses face à l’inflation généralisée. Avec toutes les taxes, la dépense générale pour une journée de passage dans chaque département devrait atteindre 180 000€. Cela sans compter les diverses animations et autres frais à prévoir à cette occasion, comme la sécurité. Dans le cas du département des Hauts-de-Seine, cette somme pourrait parfaitement être investie autrement.
Pour le département des Côtes-d’Armor, par exemple, ce montant représente la moitié du budget du département pour organiser ses manifestations sportives pour une année. D’où la décision des responsables de refuser de recevoir la flamme. Bien entendu, les avis divergent tout de même au sein de ces derniers.
Accueillir la torche olympique pour profiter des retombées économiques
Voilà une autre raison ayant poussé les élus à accepter le passage de la flamme dans leur département. Ils espèrent principalement profiter des retombées économiques générées par l’afflux touristique. Tous les départements ayant choisi de servir de relais souhaitent que leur investissement soit rentable.
Effectivement, certains départements, tels que le Calvados, l’Eure ou La Manche, ont assisté à un vote de leurs conseillers départementaux à l’unanimité en faveur de cette cause. Pour d’autres, il semblerait plutôt qu’il s’agirait d’une décision par défaut. Le risque étant de voir leurs habitants mécontents.
Les élus se réfèrent à des événements sportifs de renom, à l’instar du Tour de France, pour estimer les retombées. Des départements, comme la Charente-Maritime, qui a vu passer le Tour de France 2020 et qui récupère plusieurs années après une manne financière, grâce à ce dernier.
Il y a ceux qui sont assez sceptiques sur ce point et se rangent du côté des partisans pour des festivités moins coûteuses. Le montant de départ demandé par la COJO était fixé à 80 000€, mais a ensuite été revu à 180 000€. Nul ne sait vraiment ce que réservent les Jeux olympiques de Paris de 2024.
Les autres faits qui nuisent à la réputation des Jeux de Paris
Un fait divers touchant des étudiants boursiers d’Île-de-France a choqué l’opinion publique. Certains ont été contraints de quitter leur logement durant la période des Jeux. De quoi susciter l’indignation pour ces jeunes devant trouver un nouveau toit pour des évènements qui ne leur rapportent quasiment rien.
Chacun sait à quel point il est difficile de se loger pour les Franciliens, plus précisément les Parisiens. Ces étudiants se retrouvent donc en réelle difficulté et comptent sur les autorités pour prendre en considération leurs cas. Au vu des avis pour et contre les Jeux olympiques de Paris, le doute est réellement permis quant à leur bonne tenue.
La situation actuelle ne facilite pas une organisation dans de bonnes conditions. Cependant, il faut noter certaines affaires sur ce plan qui nuisent à la réputation des organisateurs. La dernière en date est une affaire de soupçons de favoritisme pour l’octroi des marchés pour ces Jeux. À cet effet, la police a même été obligée de réaliser plusieurs perquisitions, dont celle du siège du Comité d’organisation, le 20 juin 2023.
Sinon, tout le monde se rappelle la démission de la présidente du Comité national olympique, Brigitte Henriques, survenue le 25 mai 2023. Elle aussi, a été au centre de la polémique à la suite de soupçons de fraudes financières. Elle aurait payé des frais de taxi à sa fille pour le compte du Comité.
En résumé
Dans un contexte économique mondial compliqué, le déroulement des Jeux olympiques de Paris de 2024 reste sujet à de fortes critiques. Le coût élevé de l’organisation du relais de la flamme olympique à elle seule pose déjà un problème. De nombreux élus ont tout bonnement décidé de ne pas accueillir la torche dans leurs départements. Divers facteurs complémentaires ne jouent pas non plus en faveur d’un bon environnement pour la préparation de ces Jeux. L’espoir est tout de même permis pour certains départements quant à de bonnes retombées économiques, c’est le cas par exemple à Nanterre, ville qui accueillera certaines des épreuves des JO2024 en plus du passage de la flamme sur son sol.
