Ces capitales de la France que l’on ne connaît pas

L’histoire de la France a été façonnée par une dizaine de capitales qui se sont succédées au fil des siècles. De la ville antique de Lyon à la cité contemporaine de la mode et de la gastronomie actuelle, chacune de ces capitales françaises méconnues a contribué à forger l’identité du pays. Cet article fournit les détails sur ces centres du pouvoir français.

Les capitales de la Gaule durant l’âge d’or de l’Empire romain d’occident

La ville de Lyon, qui prit le nom de Lugdunum, fut la capitale des Gaules en 43 avant J.C. Fondée après la mort de Jules César, cette ville était une cité de la Rome antique avec une puissance politique, économique et religieuse. Cette bourgade celte s’est positionnée à la croisée du Rhône et de la Saône.

La localité s’est rapidement développée, notamment en raison de sa position géographique. Elle devient par la suite la capitale des Trois Gaules, une région qui comprend les territoires de la Lyonnaise, de l’Aquitaine et de la Belgique.

La ville de la province romaine Lyonnaise abritait un forum, un théâtre, des ateliers monétaires et une caserne. Elle est reconnue comme une ville d’art dans l’Empire romain, grâce à ses nombreux monuments et œuvres d’art.

Sous le règne de Childéric, roi des Francs saliens, la capitale du royaume franc s’est déplacée en Belgique, plus exactement à Tournai en 458. Cette ancienne cité Belge fut la capitale des rois Mérovingiens. Son fils Clovis a décidé de faire de Soissons la capitale de son royaume après sa mort.

Aix-la-Chapelle : la capitale de l’empire de Charlemagne

Sous le règne de Pépin le Bref, père de Charlemagne, la ville d’Aix-la-Chapelle fut la résidence royale de la dynastie carolingienne et le lieu de couronnement de plusieurs rois Francs.

Elle fut choisie par Charlemagne comme capitale de son empire depuis 794. Cette cité thermale, se situant à l’époque au carrefour des routes commerciales européennes, était le centre de gouvernement de l’empire carolingien jusqu’à la division du territoire entre les trois petits- fils de l’empereur d’occident.

Aix-la-Chapelle ou Aquisgranum en latin devient alors la capitale de l’Empire romain d’occident et témoigne la magnificence de la renaissance carolingienne. Elle fait partie des anciennes capitales françaises se trouvant en dehors des frontières actuelles de la France.

Les capitales de la France durant les périodes de guerres et de conflits politiques du XVIe siècle

Tours faisait partie également des capitales françaises à l’époque de la guerre de Cent Ans qui opposait le royaume de la France à celui d’Angleterre. Le roi de France Charles VII était obligé de s’y installer pendant le règne d’Henri V, roi d’Angleterre.

Dans les soubresauts du pouvoir royal français, François Ier proclame à nouveau Paris capitale de France en 1528. Plus tard, le roi Henri III fut obligé de reprendre Tours comme centre de son royaume lorsqu’il fut chassé de Paris en 1588. Finalement, Henri IV met un terme à cette période tumultueuse en réussissant la reconquête de la ville lumière.

Il convient de rappeler que c’est sous l’impulsion de Clovis, en 508, que Paris est devenue pour la première fois la capitale de la France. Depuis lors, la cité parisienne a conservé une image emblématique du siège du royaume.

Les capitales de la France lors de la Troisième République

En raison de l’occupation allemande pendant la guerre en 1870, la capitale française a été déplacée à Bordeaux. Une situation qui n’a pas duré longtemps, car Bordeaux s’est, elle aussi, retrouvée occupée par l’armée allemande en 1940. Le gouvernement français dirigé par Maréchal Pétain s’est déménagé provisoirement à Vichy.

Les circonstances ont perduré jusqu’à la libération de la France en 1944. Par ailleurs, le Général de Gaulle a décidé d’établir un conseil de défense de l’empire et a désigné Brazzaville, au Congo, comme étant la capitale de la France libre jusqu’en 1943.

Après la libération de la ville de l’occupation allemande pendant la seconde guerre mondiale, Paris a retrouvé son statut de capitale de la France. Toutes les institutions politiques, législatives et judiciaires s’y concentrent désormais.

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